A l'école primaire, notre professeur nous disait que nous devions apprendre à lire entre les lignes. Au départ, comme j'étais très moyen comme élève, je ne comprenais absolument rien de ce qu'il voulait dire par lire entre les lignes. Et j'étais trop timide pour le lui demander. Puis qu'importe. Je devais tout juste avoir la moyenne. Lire entre les lignes m'importait peu :)
Comme j'adorais la lecture, surtout les romans pour adolescents, je comprenais de plus en plus la pensée de l'auteur, devinais la suite de l'intrigue et allais au delà des mots. Je lisais entre les lignes!
Puis j'ai grandi.
L'autre jour, j'écoutais une femme parler. Elle parlait mais au lieu de simplement entendre ce qu'elle disait, je cernais étrangement ses
peurs. Elle utilisait des mots d'où transparaissaient certaines frayeurs. Elle tenait des propos du genre: comment ils peuvent faire ceci sans tomber? Mais ils vont se blesser s'ils vont plus loin. S'ils se blessent, comment vont-ils se soigner vu qu'ils n'ont pas d'assurance? Les personnes dont elle parlait auraient tenu un langage différent bien sur. Il s'agissait en fait de jeunes hommes qui marchaient avec insouciance sur des rochers d'une plage. De grosses vagues s'y abattaient. Je n'ai pas pu leur parler mais si je leur avait proposé un brin de causette, c'est sur qu'ils ne parleraient pas de se blesser, ni de se soigner, encore moins d'assurance. Ils m'auraient parlé de ce qu'ils viennent faire sur les rochers tous les jours ou toutes les semaines. Mais pas de tomber ni de se blesser parce qu'ils n'y pensent pas.
Je me mis donc à prêter attention aux paroles des gens que je croisais et je me rendis compte, que pour la plupart, ils tenaient des propos teintés de peur, de doute. Peu parlaient avec assurance et optimisme. Et dire que je stressais parfois sans savoir pourquoi…
Je me mis donc à noter dans mon téléphone les phrases qui me démoralisaient ou me donnaient la trouille sans qu'elles n'en donnent l'air. J'ai dû être très attentif pour les remarquer.
-Il n'y a plus d'argent dans le pays
-Les vieux occupent les postes les mieux payés et ne laissent rien aux jeunes
-Tout ira mieux demain
-internet, ça fait perdre du temps.
-Un jour on s'en sortira
-Les hommes ne m'aiment pas
-Les femmes sont matérialistes
-Ce patron nous exploite
-Ce collègue est un lèche botte
-Mais comment lancer son entreprise si on n'a ni argent ni "bras longs" (relations)
-Ces jeunes avec leurs patins à roulette jouent avec le feu.
-Tout le monde subit la crise. Les temps sont durs.
Et vous savez quoi? Moi aussi il m'arrive de tenir des propos pareils. Mais depuis que je me suis rendu compte que le langage reflétait notre état intérieur, je me suis mis en mode cure de désintox. Car ce n'est pas avec un état de peur et de pessimisme que je vais réussir à faire des choses constructives.
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Est ce se voiler la face que de ne pas dire qu'on est fauché, qu'on a peur, qu'on doute, que les choses vont mal? Non. C'est même le premier pas à poser pour se sortir de la mauvaise situation qu'on décrit. Le deuxième pas est de trouver des solutions. Mais le mal réside dans le fait de toujours tenir pareil langage. Non seulement on s'empoisonne, mais on empoisonne son entourage. Observez bien que ceux qui accomplissent de grandes choses, ceux qui batissent de grandes entreprises, ceux qui écrivent de grands livres font tout pour se préserver du doute, de la peur. Et ils FUIENT carrément ceux qui tiennent ce langage de peur. Je me souviens d'un athlète qui était en conférence de presse et qui avait refusé de répondre à la question: prendrez vous votre retraite en cas d'échec? L'athlète avait demandé, comme si de rien n'était, au journaliste suivant de poser sa question. Beaucoup avaient pris cela pour du mépris envers le journaliste. Mais cet athlète tenait absolument à garder un mental optimiste (et optimisé) jusqu'au jour de sa compétition et ne permettait à personne de l'en départir.
Le sentiment de la peur est contagieux du fait qu'il s'immisce si subtilement dans les conversations qu'on ne s'en rend pas compte. En discutant avec des personnes, il nous arrive de soudain nous mettre à stresser, sans comprendre pourquoi. Quand cela arrivera, passez en revue votre conversation, et rappelez vous des points de vue de votre interlocuteur, des mots qu'il a utilisé. Vous y trouverez certainement la raison de votre stress. Si c'était juste une fois qu'il tenait ce genre de propos, oubliez et passez à autre chose. Si dans vos conversations, cette personne s'exprime toujours ainsi, évitez la si vous ne pouvez l'aider à comprendre ce que vous venez de lire.
Comme j'adorais la lecture, surtout les romans pour adolescents, je comprenais de plus en plus la pensée de l'auteur, devinais la suite de l'intrigue et allais au delà des mots. Je lisais entre les lignes!
Puis j'ai grandi.
L'autre jour, j'écoutais une femme parler. Elle parlait mais au lieu de simplement entendre ce qu'elle disait, je cernais étrangement ses
peurs. Elle utilisait des mots d'où transparaissaient certaines frayeurs. Elle tenait des propos du genre: comment ils peuvent faire ceci sans tomber? Mais ils vont se blesser s'ils vont plus loin. S'ils se blessent, comment vont-ils se soigner vu qu'ils n'ont pas d'assurance? Les personnes dont elle parlait auraient tenu un langage différent bien sur. Il s'agissait en fait de jeunes hommes qui marchaient avec insouciance sur des rochers d'une plage. De grosses vagues s'y abattaient. Je n'ai pas pu leur parler mais si je leur avait proposé un brin de causette, c'est sur qu'ils ne parleraient pas de se blesser, ni de se soigner, encore moins d'assurance. Ils m'auraient parlé de ce qu'ils viennent faire sur les rochers tous les jours ou toutes les semaines. Mais pas de tomber ni de se blesser parce qu'ils n'y pensent pas.
Je me mis donc à prêter attention aux paroles des gens que je croisais et je me rendis compte, que pour la plupart, ils tenaient des propos teintés de peur, de doute. Peu parlaient avec assurance et optimisme. Et dire que je stressais parfois sans savoir pourquoi…
Je me mis donc à noter dans mon téléphone les phrases qui me démoralisaient ou me donnaient la trouille sans qu'elles n'en donnent l'air. J'ai dû être très attentif pour les remarquer.
-Il n'y a plus d'argent dans le pays
-Les vieux occupent les postes les mieux payés et ne laissent rien aux jeunes
-Tout ira mieux demain
-internet, ça fait perdre du temps.
-Un jour on s'en sortira
-Les hommes ne m'aiment pas
-Les femmes sont matérialistes
-Ce patron nous exploite
-Ce collègue est un lèche botte
-Mais comment lancer son entreprise si on n'a ni argent ni "bras longs" (relations)
-Ces jeunes avec leurs patins à roulette jouent avec le feu.
-Tout le monde subit la crise. Les temps sont durs.
Et vous savez quoi? Moi aussi il m'arrive de tenir des propos pareils. Mais depuis que je me suis rendu compte que le langage reflétait notre état intérieur, je me suis mis en mode cure de désintox. Car ce n'est pas avec un état de peur et de pessimisme que je vais réussir à faire des choses constructives.

Est ce se voiler la face que de ne pas dire qu'on est fauché, qu'on a peur, qu'on doute, que les choses vont mal? Non. C'est même le premier pas à poser pour se sortir de la mauvaise situation qu'on décrit. Le deuxième pas est de trouver des solutions. Mais le mal réside dans le fait de toujours tenir pareil langage. Non seulement on s'empoisonne, mais on empoisonne son entourage. Observez bien que ceux qui accomplissent de grandes choses, ceux qui batissent de grandes entreprises, ceux qui écrivent de grands livres font tout pour se préserver du doute, de la peur. Et ils FUIENT carrément ceux qui tiennent ce langage de peur. Je me souviens d'un athlète qui était en conférence de presse et qui avait refusé de répondre à la question: prendrez vous votre retraite en cas d'échec? L'athlète avait demandé, comme si de rien n'était, au journaliste suivant de poser sa question. Beaucoup avaient pris cela pour du mépris envers le journaliste. Mais cet athlète tenait absolument à garder un mental optimiste (et optimisé) jusqu'au jour de sa compétition et ne permettait à personne de l'en départir.
Le sentiment de la peur est contagieux du fait qu'il s'immisce si subtilement dans les conversations qu'on ne s'en rend pas compte. En discutant avec des personnes, il nous arrive de soudain nous mettre à stresser, sans comprendre pourquoi. Quand cela arrivera, passez en revue votre conversation, et rappelez vous des points de vue de votre interlocuteur, des mots qu'il a utilisé. Vous y trouverez certainement la raison de votre stress. Si c'était juste une fois qu'il tenait ce genre de propos, oubliez et passez à autre chose. Si dans vos conversations, cette personne s'exprime toujours ainsi, évitez la si vous ne pouvez l'aider à comprendre ce que vous venez de lire.